Les récoltes en france pour l’année 2018 de céréales est en baisse, aussi bien en volume qu’en rendement en raison de la sécheresse, indique le service statistiques du ministère de l’Agriculture (Agreste) qui a revu ses estimations à la baisse.

Les cultures de maïs ont été particulièrement mises touché par la sécheresse de l’été et voient leur rendement chuter à 88 quintaux/hectare, une réduction de 12% par rapport à 2017. La diminution du rendement se répercute sur les volumes de production: 12,6 millions de tonnes pour le maïs grain (en baisse de 12,8% par rapport à l’année dernière) et 17,4 millions de tonnes pour le maïs fourrage (baisse de 9%).

Les récoltes de blé, annoncées en légère diminution en juillet par Agreste, ont été revues à la baisse dans les estimations au 1er septembre. La production de blé tendre, utilisé pour fabriquer le pain, ne dépassera pas les 34,6 millions de tonnes, soit une baisse de 5,5% par rapport à 2017, contre -1,3% annoncé en juillet.

Les hectares dédiés à la culture du colza ont progressé de 12,8% en un an, atteignant 1.587 milliers d’hectares en 2018. Mais les rendements en baisse ont annulé cette dynamique et portent la production 2018 à 4,8 millions de tonnes (-10,6%). Côté tournesol, la sécheresse a aussi fait des ravages: la production est estimée à 1,2 million de tonnes (-22,5%).

De l’herbe jaunie en France et des bovins assoiffés. Partout dans le pays, le sol craquèle, et les éleveurs souffrent du manque de fourrage. Seule solution pour les éleveurs, importer du foin. Une denrée de plus en plus rare.

En France, l’est du pays souffre depuis début juillet, et le reste du pays depuis août avec la vague de chaleur et de canicule prolongée. La situation est comparable à celle de la canicule historique de 2003. Le responsable dénonce une spéculation sur les prix de la paille et du foin. Les éleveurs ont besoin d’acheter de la paille pour la mélanger au foin afin de nourrir leurs bêtes, et les négociants en profitent pour augmenter leurs bénéfices. Réclamant jusqu’à 100 euros la tonne, contre 60 à 80 euros l’an dernier.

Le coût des fourrages ayant bondi, beaucoup de bêtes ont été envoyées à l’abattoir plus tôt que d’habitude. En Grande-Bretagne, l’abattage de bovins a été 18 % plus élevé que l’an dernier en juillet, avec une bonne partie de vaches laitières. En Allemagne, où le gouvernement vient de débloquer 340 millions d’euros d’aide, les abattages ont augmenté de 10 % dans les deux premières semaines de juillet. En Suède, le gouvernement a aussi débloqué une aide de 1,2 milliard de couronnes (117 millions d’euros) pour acheter du fourrage et éviter les abattages d’urgence.